France

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Marseille – Un homme d’une cinquantaine d’année a créé la zizanie pendant près d’une heure ce matin dans un bureau de Poste du 9ème arrondissement, allant jusqu’à agresser physiquement des employés, sous prétexte que ces derniers voulaient lui faire payer des « frais de port ». Récit d’un quiproquo qui aurait pû mal se terminer.

Un malentendu malheureux

Il est environ 10H30 quand l’homme entre dans le petit bureau de Poste, un paquet à la main. Une fois son tour venu, il donne à l’employée de 44 ans qui l’accueille tous les renseignements nécessaires. C’est lorsque cette dernière lui annonce le prix à payer que la situation dérape.

« Il lui a demandé pourquoi c’était si cher et elle lui a répondu que c’était pour payer des frais de port. Il s’est énervé et à dit ‘Jamais je paierai ça moi !‘ » témoigne une cliente présente à ce moment dans la file d’attente au micro de « Barasse FM » – « La dame de la Poste a expliqué que tout le monde devait payer les frais de port, qu’une partie de l’argent allait à la Poste, une partie dans les transports et même une partie pour financer le port car son colis serait transporté par voie maritime ».

Le ton monte rapidement entre l’homme qui « refuse de financer le porc » pour des raisons culturelles et l’employée qui ne comprend pas qu’il refuse de payer pour le transport de son colis. C’est un policier en civil, présent par hasard, qui mettra fin au pugilat.

La crise des éleveurs en cause

Entendu par les policier de la gendarmerie du 9ème arrondissement, l’individu expliquera finalement qu’il pensait qu’une taxe avait été mise en place par le gouvernement pour financer la filière porcine dont les difficultés avaient fait la une de sa radio pendant des semaines.

Déjà connu des services de police pour avoir agressé en 2012 une professeure des écoles qui avait qualifié les devoirs de son fils de « travail de cochon », pour avoir frappé son ancien employeur en 2009, qui lui reprochait d’avoir abîmé le véhicule d’entreprise en « y allant comme un porc », l’homme devra passer une nuit en garde à vue.

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Centrafrique – L’acte héroïque s’est déroulé hier soir dans un train de la ligne Bangui-Bossangoa, où deux soldats français en permission pour le weekend se sont retrouvés seuls dans un wagon avec Sorella, une jeune Centrafricaine de 12 ans « vêtue de manière un peu provocante, quand même ». Cette dernière a échappé à un tragique viol, de justesse, tout cela grâce au sang-froid exemplaire des deux militaires.

« Ils me regardaient d’une drôle de manière, et j’avais peur » se rappelle la jeune fille, que ses parents ont miraculeusement recueillie intacte à la gare de Bossangoa – « Et puis ils ont parlé à voix basse et ils sont allés dans un autre wagon… Ils m’ont fait au revoir de la main  » continue-t-elle avec des larmes d’émotion et de reconnaissance non dissimulée.

Dépêché sur place pendant la nuit, le ministre français de la défense Jean-Yves Le Drian devrait, plus tard dans la journée, remettre la médaille du mérite militaire et la verge d’honneur aux valeureux guerriers dont seuls le courage sans faille et une grande humanité les ont poussés à ne pas agir « comme la plupart l’auraient fait ».

« On a pas tant de mérite que ça, on a juste puisé cette force formidable au fond de nous, cette force que chacun d’entre nous possède au fond de son cœur et qui peut déplacer des montagnes ou épargner une enfant » a expliqué avec modestie l’un des deux héros – « Et pis elle était pas si bonne que ça ! » ajoute, avec un rire franc et sonore, son frère d’armes qui malgré la situation, trouve tout de même l’humour et l’auto-dérision parfois nécessaires dans de telles circonstances.

Les parents de la petite Sorella ont, comme tout le monde, accueillis les deux militaires en héros. Ils leurs ont même proposé, en guise de remerciement, de les inviter à dîner chez eux. « On enverra quand même les enfants chez leur tante ce soir là, on sait jamais » a précisé l’ingrate maman.

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ESSONE – Dans une ultime tentative de ramener un peu de vie dans la petite commune « morte » de 20 000 habitants, le maire Michel Bournat a décidé de rebaptiser cette dernière Jpeg-sur-Yvette, un clin d’oeil au au format d’image fixe « Jpeg » utilisé en informatique, opposé au format d’image animé « Gif ».

Gif-sur-Yvette : Moyenne d’âge 62 ans, pas de cinéma, pas de théâtre, 2 bars PMU fermant avant 21h, 3 restaurants dont 2 fermeront probablement cette année… La ville mérite amplement son classement de ville la moins animée de France (catégorie petites agglomérations de plus de 15 000 habitants) décerné en 2014, 2009 et 2001. Un comble pour une ville nommée « gif ».

« Nous espérons que ce changement de nom va créer le buzz sur Internet, d’une ampleur suffisante pour que cela attire des touristes et même de nouveaux habitants » a déclaré le maire de la petite bourgade désertée – « Je m’engage à re-changer le nom de notre ville lorsqu’elle sera à nouveau animée. Ce sera soit Gif-sur-Yvette comme avant, soit Avi-sur-Yvette ou Mp4-sur-Yvette si, vraiment, il y a beaucoup d’animation ».

Comment les habitants de la ville immobile réagissent-ils ? Plutôt négativement dans l’ensemble, à l’image d’André, retraité Giffois de 64 ans : « J’habite à Gif depuis 1962, j’aime cette ville, son calme, sa quiétude. Cette idée de renommer Gif en je ne sais quoi est parfaitement ridicule ! J’y pègue sur Yvette ?? Qu’est-ce que ça veut dire enfin ! »

« En tout cas, vu le manque de transparence dans la gestion de la municipalité, on risque pas de s’appeler Png-sur-Yvette » ironise cet autre habitant de Gif.

Cette affaire n’est pas sans rappeler le cas de la ville de Sète en 2004 qui, voyant sa population rapidement diminuer, avait soumis à ses habitants l’idée de se renommer « Six » afin d’interpeller les élus de la région.


DIJON – Un jeune couple a décidé de nommer leur premier enfant « Ochégoughel » (prononcé « OK Google »). Ce drôle de prénom, supposé très ancien et d’une lointaine origine hébraïque, signifierait « Celui qui écoute Dieu » selon un ami « plaisantin » du couple.

Ce lundi, Samson et Levanah, deux jeunes Dijonnais de 34 et 28 ans, ont porté plainte au T.I. de Dijon contre David, un ami commun qui leur a « clairement recommandé » ce prénom pour le moins original. Seulement voilà, vérification faite, « Ochégoughel » n’existe pas : Il s’agissait d’une simple plaisanterie. Mais il est trop tard, le prénom est déjà enregistré sur les registres de l’état civil.

Un malheureux quiproquo

« Il y a quelques mois, on était invités chez David; On était dans le salon, lui était dans la cuisine, quand je l’ai entendu dire ‘Ochégoughel, rappelle-moi demain matin de valider la facturation avec le comptable‘ » relate Samson dans les lignes du journal « Dij-off ».

« Je lui ai demandé qui était Ochégoughel, il m’a dit que c’était un jeune stagiaire qui bossait pour lui à distance, de Jérusalem je crois, qui répond à toutes ses questions. Il m’a assuré que c’était un prénom juif, qu’il connaissait plein de gens qui s’appelaient comme ça là-bas… Alors le soir, on en a parlé avec Leva, parce qu’on cherchait justement un prénom original ».

Un prénom lourd à porter

Juste après la naissance de leur enfant, Samson et Levanah révèlent finalement le prénom tant attendu à leur entourage. C’est là que les choses prennent une tournure dramatique.

« On était dans un café avec mes copines, je me suis levée et j’ai annoncé le prénom » se souvient Levanah – « Au moment où je l’ai dit j’ai entendu un tou-di-dou simultané à plusieurs endroits du bar, j’ai cru à une coïncidence mais après plusieurs fois un client est venu me voir pour me demander d’arrêter de dire OK Google parce que ça déclenchait son téléphone ».

« OK Google » est en effet une phrase clef qui déclenche la fonction de recherche vocale sur les smartphones de type Android. Très vite le couple cherche un diminutif, un surnom qui n’activerait pas tous les téléphones avoisinants à chaque fois qu’ils prononceraient le nom de leur enfant. Mais coincés entre « Ok », « Okégou » ou encore « Google », ils se rendent vite à l’évidence : Ce prénom ne leur plaît pas.

« On assume. Le prochain s’appellera Siri. »

Pourtant, ils assument la situation. « Nous avons décidé d’appeler notre prochain enfant Siri, que ce soit une fille ou un garçon, pour qu’il n’y ait plus de doute » confie Levanah dans les colonnes de Dij-off – « Parce que le pire ce n’est pas d’avoir un enfant avec un prénom ridicule, le pire c’est d’avouer aux autres qu’on s’est trompé » conclue la jeune maman.

Alors que la radio phare du groupe Radio France entame son septième jour de grève, un sondage IFLOP/INTERACTIF révèle qu’une majorité de français (78%) préfère largement sa playlist musicale de grève plutôt que ses programmes habituels. 68% déclarent même que si cette radio était permanente, elle serait leur préférée.

« Tous les jours je me tape Bernard Guetta, Pascale Claque ou Patrick Cohen dans la voiture de mes parents… En ce moment je revis ! Elle déchire cette playlist !  » Océane, 17 ans, lycéenne.

La playlist de grève, concoctée par 5 des programmateurs de France Inter (Muriel Perez, Jean-Baptiste Audibert, Jean Michel Montu, Thierry Dupin et Djubaka) remporte un succès tel que certains animateurs s’interrogent sur la pertinence de reprendre la programmation classique à l’issue de la grève.

« J’espère qu’ils vont rester en grève encore quelques jour, je kiffe !! » Vincent, 33 ans, Webmaster.

« On se fait chier pour rien en fait ! C’est ça ? » a déclaré Sonia Devillers, présentatrice de l’émission « L’instant M » en réaction aux résultats de ce sondage. « En fait, les gens veulent juste écouter de la bonne musique, sans pubs, sans jingles à la con et sans blabla incessant ? » s’interroge quant à lui Nicolas Stoufflet, l’animateur du célèbre « Jeu des 1000€ ».

« A chaque grève de Radio France, mon moral s’améliore, je vais mieux. Cette fois je crois que j’ai même perdu un peu de poids ! » Brigitte, 55 ans, sans-emploi.

Face à cet enthousiasme, le groupe Radio France serait, selon nos sources, sur le point de lancer « France Grève », une radio 100% musicale inspirée de la playlist de grève de France Inter.

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Isère – Deux mois de prison avec sursis, 3500€ d’amende et l’interdiction formelle d’utiliser des chats pour tirer leurs attelages : Voilà la peine sévère prononcée hier par le TGI de Grenoble à l’encontre d’Anne-Cécile et Damien Traucouis, les fondateurs de l’entreprise « Chat-Glisse » qui proposait aux touristes de « ronronner de plaisir » en pratiquant le chat de traîneaux. Reportage.

Sur le plateau du Vercors, où sévissaient la fratrie Traucouis, nombreuses sont les structures touristiques proposant des balades en chien de traîneaux. Une concurrence sévère que les frère et sœur d’une trentaine d’année avaient décidé d’esquiver en proposant un concept novateur et attractif : le chat de traîneaux.

120 chats par traîneau

Si l’idée semblait séduisante sur le papier, la réalité s’est malheureusement avérée plus brutale. Comparé à un chien de traîneau classique, type Husky, capable de tracter à lui seul près de 40 kilos, un chat s’avère beaucoup moins efficace sur terrain enneigé, avec une capacité de traction ne dépassant par les 3 ou 4 kilos.

Même « équipés de petits chaussons cloutés », les chats « ont tendance à galérer et s’enfoncer dans la neige » admettait Damien Traucouis.

« Chaque semaine je leur livrais 110 litres de lait, 75 litres de Redbull, 500 kilos de croquettes et 30 kilos de stéroïdes anabolisants. J’ai jamais posé de questions […]»

Ainsi, pour tirer avec suffisamment de puissance un traîneau de 60 kilos, un catsher (l’équivalent du musher, en version féline) de 70 kilos et deux touristes pouvant peser jusqu’à 180 kilos, Damien Traucouis a mathématiquement déterminé une taille de meute optimale de 120 individus. Une meute bien difficile à contrôler.

Traîneau à guidage laser

Pour diriger l’énorme et turbulente meute de chats, Anne-Cécile a eu l’idée ingénieuse de monter un puissant laser sur les traîneaux : Braqué sur la neige, à un mètre des chats de tête, il dessine un point rouge mouvant et très brillant que les félins ne peuvent s’empêcher d’essayer d’attraper.

Quant à la centaine de chats ne voyant pas le laser « Ils sont obligés de courir aussi, sinon ils passent sous le traîneau » a froidement expliqué l’iséroise, devant un tribunal stupéfait. « Par contre, avec ce système, on a une précision au millimètre » ajoutait-elle, satisfaite.

15% de « pertes » par jour

Entre les chats passant « sous le traîneau », ceux mourant d’épuisement et ceux ne survivant pas aux nuits glaciales en extérieur supposées « les rendre plus forts », la fratrie Traucouis a admis lors de son procès « avoir cramé une bonne douzaine de chats par jour ».

Interrogé sur l’origine de ces animaux, Damien Traucouis justifiait évasivement avoir « un fournisseur tout ce qu’il y a de légal ». Une affirmation dont on peut douter, étant donnée la multiplication récente des disparitions de chats dans le Vercors ces derniers mois.

Témoignages bouleversants

Les témoins se sont succédé au tribunal de grande instance de Grenoble où avait lieu hier l’audience finale de « l’affaire Traucouis » :

« Ce jour là, on est tombés en panne de laser en pleine forêt ! Les chats ont commencé à partir dans tous les sens, c’était n’importe quoi, ça miaulait grave, on s’entendait plus ! On a dû en relâcher plein, on sait pas où ils sont allés, ils sont sûrement morts aujourd’hui » témoignait Bruno, un touriste d’origine parisienne.

Vincent, lui, était le livreur des Traucouis : « Chaque semaine je leur livrais 110 litres de lait, 75 litres de Redbull, 500 kilos de croquettes et 30 kilos de stéroïdes anabolisants. J’ai jamais posé de questions, ils me donnaient un bon pourboire à chaque fois… Si j’avais su à quoi ça servait, j’aurais fait quelque-chose, je vous jure.. » avouait-il, effondré.

« […] ça miaulait grave, on s’entendait plus ! On a dû en relâcher plein, on sait pas où ils sont allés, ils sont sûrement morts aujourd’hui. »

Au total, ce sont plusieurs centaines de chats qui auraient « disparu ». Abandonnés dans la forêt pour la plupart, probablement dévoré par des prédateurs, ils n’ont laissé aucune trace, aucune preuve. Anne-Cécile et Damien Traucouis ne seront finalement inculpés que pour « fausse déclaration lors du dépôt légal des statuts d’entreprise ». Ils avaient omis de préciser qu’ils harnacheraient des chats et non des chiens pour tirer leurs traîneaux.

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Cette théorie, en apparence farfelue, a pris une ampleur remarquable ces dernières heures sur la Toile. Si aucune piste policière, aucun indice ni le moindre témoin n’indiquent pour le moment la culpabilité de la marque n°1 de papier hygiénique en France, le mobile qu’aurait pu avoir l’entreprise pour commanditer les attentats, lui, est si évident que l’on est en droit de mettre en doute l’apparente innocence de Lotus.

A qui profite le crime ?

Depuis une dizaine de jour les ventes de papier toilette, de désodorisant et d’essuie-tout ont augmenté de 350%. Et la tendance est à la hausse. En cause, la prolifération récente des idées de merde.

« On utilise 3 rouleaux de PQ par jour rien que pour essuyer la bouche d’oncle Roro, il disait pas mal de la merde avant mais depuis quelques jours c’est devenu infernal »

Depuis « Charlie », la quantité de merde publiée sur les réseaux sociaux a littéralement explosée, passant en deux semaine de 12 grammes par personne et par jour en moyenne à plusieurs centaines de grammes, voire plusieurs kilos dans les cas extrêmes. Mais ces réseaux ne sont pas les seuls à être touchés : reportages de merde, interviews de merde, articles de merde : Il est quasi impossible d’y réchapper.

Les témoignages sont aussi nombreux qu’édifiants. « En changeant de radio je suis tombé sur RMC, un auditeur énervé donnait son avis sur l’attentat à Charlie Hebdo. Immédiatement, du caca est sorti par les hauts-parleurs de ma voiture ! » raconte cet automobiliste. « Chez moi ça sort aussi par la télé ! » assure un autre.

« […] j’ai toujours un peu de merde dans la poche, et c’est même pas la mienne »

« Je reçois des tweets et des notifications Facebook automatiquement sur mon smartphone. Du coup, j’ai toujours un peu de merde dans la poche, et c’est même pas la mienne » se lamente cette utilisatrice d’iPhone.

« J’essuie Charlie »

« J’ai organisé une soirée chez moi, il y a eu tellement de blagues de merde que j’ai dû faire venir une entreprise de nettoyage industriel le lendemain. Comme par hasard, cette entreprise a été rachetée par Lotus il y a quelques semaines » nous confiait un internaute pour qui cette coïncidence est « vraiment chelou ».

Dans un communiqué, l’entreprise réfute vigoureusement toutes ces accusations : « Certes, l’ambiance de merde qui règne actuellement en France est profitable à nos actionnaires ainsi qu’à notre top management, toutefois, Lotus France dément fermement toutes les accusations infondées qui lui sont adressées. Nous aussi on est Charlie, merde ! ».

 

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Exploiter l’horreur d’un drame à des fins bassement économiques ou politiques, utiliser sciemment les émotions douloureuses mais si humaines créées par l’atrocité barbare, faire « parler » des faits ou des personnes décédées pour servir son petit intérêt, telles sont les caractéristiques abjectes et cupides de la récupération médiatique que cet article dénonce. Article que Cabu, Charb, Tignous, et Wolinski auraient certainement partagé.

Soyons clairs : Vous faites bien ce que vous voulez. Vous êtes libres de partager, vous aussi, cet article sur le thème de la récupération médiatique d’un drame atroce comme l’auraient sûrement fait Cabu, Tignous, Charb et Wolinski; Ou vous pouvez aussi faire l’autruche et, ce faisant, dire « oui » à la terreur et « désolé » à la liberté d’expression. C’est « en haut pour vous » comme disent les anglais.

Alors oui, sous prétexte de dénoncer la récupération et sous couvert d’humour, cet article ressemble finalement un peu à de la récupération. OK. Mais… N’est-ce pas à la fois absurde, un peu facile, complètement déplacé et quelque-part assez honnête ? N’est-ce pas précisément ce que Wolinski, Charb, Cabu et Tignous auraient apprécié ? Bien sûr que si. Voilà pourquoi ils auraient, de toute évidence, partagé cet article.

Photographie :  Valentina Calà sur Flickr.

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Depuis l’attaque terroriste de mercredi, de très nombreux parents ont décidé, à la dernière minute, de changer le prénom qu’ils avaient choisi pour leur bébé en optant pour « Charlie ». 80% des bébés nés depuis l’attaque s’appelleraient ainsi « Charlie » ou « Charline« . Plus étonnant, environ 10% des nouveaux-nés âgés de moins de 4 jours s’appelleraient « Hebdo« , « Hebda« , « Ebdo » ou d’autres variantes orthographiques.

« Nous sommes littéralement envahis de petits Charlie ! » s’exclame le docteur Marie Durand, chef du service de gynécologie obstétrique de l’hôpital Morandini de Paris – « Mais on a aussi des Hebdo, des petits Cabu ou encore des mini Charb » continue-t-elle « On avait jamais vu ça ! ».

A Lyon des jumeaux nés jeudi matin ont été nommés Charlie et Hebdo. « On a appelé le plus costaud Hebdo, car ça sera un poil plus dur à porter » confie la maman d’Hebdo et de Charlie. A Nantes, un officier d’état civil a été contraint de refuser le prénom « Jésus-Charlie » malgré l’insistance des parents. A Versailles enfin, des parents ont appelé leurs jumeaux « Jéhi » et « Jéhenne » afin de rendre hommage aux forces d’intervention.

« Charlie, c’est un super prénom finalement, on est content » affirme ce jeune papa d’un n-ième petit Charlie « Heureusement qu’ils n’ont pas attaqué le Canard Enchaîné, on aurait pas assumé d’avoir un petit ‘Canard’ à la maison ! ».

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« Quand on est chef d’entreprise, on a parfois plus de trente rendez-vous dans une journée. Entre les feux et les embouteillages de l’agglomération, impossible de tenir le planning avec les moyens de transport classiques ! » nous révèle Francis, Président-Directeur Général d’un groupe renommé fortement implanté dans le bassin isérois. « L’hélicopartage offre une solution flexible et financièrement avantageuse : j’estime avoir économisé 75% du coût d’un hélicoptère personnel ! »

 Surfant sur la vague de l’autopartage qui a conquis toutes les grandes agglomérations françaises ces dernières années, le site de covoiturage La Main Mise s’attaque aujourd’hui à un nouveau marché avec l’hélicopartage. Pour Pauline L, business developper de cette société innovante, « la tendance actuelle est au partage des ressources, les dirigeants d’entreprises l’ont bien compris eux aussi : nous nous devions de leur apporter une solution durable. » Cette jeune cadre sportive et sensible aux questions environnementales nous rappelle par là que l’hélicopartage est « avant tout un gain considérable pour la planète» s’appuyant sur une étude récente commandée par le Conseil Général de Rhône-Alpes et détaillant le bilan carbone désastreux des hélicoptères personnels.

 L’initiative, soutenue par les maires écologistes et encouragée par la Région, fait déjà des émules chez nos voisins outre-Atlantique, puisque la maquette d’un site Internet dédié au partage de monster trucks aurait déjà été divulguée dans le Minnesota, où de plus en plus de parents demandent à s’équiper, craignant pour la sécurité de leurs enfants face au nombre grandissant de 4×4 sur les routes.