Il croyait toucher du bois et blâme Ikea pour sa vie ratée

Il croyait toucher du bois et blâme Ikea pour sa vie ratée

0

 


Dunkerque – Examens, entretiens d’embauche, rendez-vous galants… Toute sa vie Philippe a consciencieusement « touché du bois » avant chaque événement décisif. Et pourtant… Âgé aujourd’hui de 48 ans, Philippe est ce qu’on appelle communément un « loser ». Et pour le malheureux, l’immense succession d’échecs que constitue sa vie n’est due qu’à une chose : Le bois artificiel de ses meubles Ikea.

« Si j’avais su j’aurais touché autre chose »

« Toucher du bois, ça ne marche qu’avec du bois véritable » lance Philippe devant le tribunal de Dunkerque où il entamait, il y a 3 mois, une procédure judiciaire à l’encontre de l’entreprise Suédoise Ikea« Si le bois avec lequel ils fabriquent leurs meubles ne fonctionne pas c’est qu’ils doivent y rajouter une saloperie, ou alors c’est pas du vrai bois ! Si j’avais su j’aurais touché autre chose ».

Il faut admettre que de la chance, Philippe n’en a jamais eu beaucoup. Affublé d’une cicatrice en forme de quadrillage sur le visage depuis le jour où à 24 ans, pour la première fois, une fille l’invitait chez elle (pour faire des gaufres), Philippe n’a jamais connu l’amour. Professionnellement ce n’est pas mieux : Depuis qu’une « gastro éclair » l’a foudroyé en plein entretien d’embauche il y a 17 ans, Philippe s’est « grillé » dans sa profession que, malheureusement, seules quelques dizaines de personnes peuvent exercer en Europe. Sa situation financière autrefois confortable (Philippe avait touché un gros héritage) s’est elle aussi dégradée depuis Mai 2011, où une sombre affaire d’usurpation d’identité l’a presque totalement ruiné.

« Au vu de la vie épouvantable de mon client, on peut non seulement constater que le bois dont sont faits les meubles de cette entreprise ne fonctionne pas, mais, et cela est bien pire, on a l’impression qu’il a l’effet inverse ! » s’offusquait Me Bartolozzi, l’avocat de Philippe qui a demandé 35 millions d’euros de dommages et intérêts à la société Suédoise.

Se sentant « seul au monde » depuis que le tsunami de 2004 a emporté l’intégralité de sa famille, Philippe ressent également une intolérable culpabilité (c’est lui qui avait choisi l’île de Sumatra, Indonésie, comme destination). « Ce procès je vais le gagner ! » s’exclamait-il, résolu et déterminé – « Avec la quantité de pattes de lapin que j’ai sur moi, je ne crains absolument rien ». 

NO COMMENTS

Poster une réponse